lundi 15 décembre 2014

Résonances profondes ...







Imaginez, descendant de quelque colline, un petit ruisseau, frais et limpide, qui saute de rocher en rocher.
Un autre ruisseau se joint à lui. Voici d'autres torrents.
Et voilà formée la rivière, impétueuse et bondissante, écumant aux rochers. Elle dévale toujours fièrement la pente.
La rivière est bordée maintenant par d'immenses forêts, dans lesquelles résonnent les échos d'une chasse à courre.
Puis la forêt s'éloigne. Après un brusque détour vers le nord, la Moldau traverse une plaine infinie.
Un village se présente; il est en fête et les musiciens font danser les habitants.
Mais le village s'éloigne à son tour.
La nuit tombe.
Les reflets de la lune provoquent un merveilleux scintillement sur la surface de l'eau. Curieuses, des fées accourent et dansent avec les reflets.
Mais le jour va se lever et dès les premiers rayons du soleil, la rivière reprend fièrement son cours.
Elle a gagné en largeur et la puissance de ses flots (bien que plus calmes) est toujours aussi impressionnante
Or, voilà que son lit se rétrécit singulièrement.
Vous comprenez maintenant pourquoi la Moldau bouillonne aussi furieusement en pénétrant dans ces gorges, profondes parfois de 300 mètres. Elle traverse les rapides de Saint-Jean.
Mais voici de nouveau l'air libre. Et la rivière, plus fièrement que jamais, se prépare à entrer dans la capitale: Prague.
Elle sait être solennelle en passant devant l'imposant palais aux mille fenêtres.
Mais voici l'Elbe, adieu Prague !
L'histoire de la Moldau est finie

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